S'il est un "détail" qui me saute aux yeux ces jours-ci, c'est la difficulté de la presse genevoise(considérée plus ou moins globalement) à faire état de la crise financière en des termes simples mais efficaces à la compréhension générale. En effet, il semble que les journaux, et les médias en général, soient à ce point attiré par la "crise" en tant qu'évènement qu'ils en oublient leur devoir primordial: celui d'informer. Combien de gros titres noirs et défaitistes concernant la crise ont fait la une des journaux genevois (et autres...) ces derniers temps? on ne les compte même plus! Or, c'est à ce niveau que les normes journalistiques de l'info montrent leur limite et leur absurdité; l'avidité de sensationnalisme a largement dépassé le devoir d'information du journaliste, et cela se voit. Ces derniers jours, la presse genevoise a abordé le sujet critique, certes, mais en des termes ne laissant aucune place à la vulgarisation. Le lecteur des gratuits eut droit à peut-être deux lignes de résumé (insuffisant à une bonne compréhension du problème), tandis que le lecteur peu ferru d'économie ne comprenait qu'une ligne sur deux des articles parus dans les journaux plus réputés. Dans ce cas, il est légitime de s'interroger sur la place de la vulgarisation dans un tel débat. Les évènements récents semblent témoigner du fait que la presse écrite genevoise n'était pas prête à expliquer une crise économique en des termes simplifiés et donc à la portée de tous.
Le traitement "dramatique" de l'évènement par les médias a certainement contribué pour sa part à créer une vague de "panique" auprès des petits épargants. Les médias semblent ne pas avoir su (et voulu) rassurer leurs lecteurs. Dans un tel contexte, comment s'étonner de tels mouvements de ces mêmes épargants vers les banques telles que la Raffeisen?
Finalement, il est évident qu'il y a une réelle nécessité, au sein de la presse genevoise et face à des évènements tels que la crise financière, de trouver un entre-deux discursif correct, s'apparentant à de la vulgarisation économique.
the end
Il y a 15 ans
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